SCORPIONS
Le groupe de Rudolph Schenker, avec ses plus de trente années d'existence, affiche une insolente santé.
Depuis leur tube planétaire "Still Loving You", l'un des monuments de l'année 84, les Allemands de Scorpions ont élargi leur audience. Le single a touché un public qui ne s'est plus limité à celui déjà conséquent du hard. La ballade relevée, avec son chant "aérien", a fait l'unanimité et ouvert une sérieuse brèche dans le ghetto des genres avant de faire école. Elle demeure tout à la fois un classique et une référence, même si les puristes ne s'y sont pas reconnus.
L'épopée de ce groupe originaire de Hanovre a commencé treize ans plus tôt dans la vague de fond heavy qui déferle alors outre-Rhin. L'histoire commence autour des frères devenus deux myhtes de la guitare Rudolph et Michael Schenker. Les débuts marqués par plusieurs changements de personnel ne parviennent pas à mettre à mal le navire très électrique qui se fait d'abord remarquer par une tournée des clubs au rang desquels figure le fameux Marquee de Londres. Il faudra des premières parties pour que Scorpions commence à se tailler une vraie notoriété. Celle d'Ufo, formation phare des seventies, s'avère déterminante même si Michael déserte pour en devenir un des musiciens, avant de se tailler une réputation au-dessus de tous soupçons avec un groupe portant son nom.
Deux albums, "Lonesome Crow" et "Fly to the Rainbow" marquent le début de cette histoire qui s'accélère quand le magazine spécialisé britannique "Sound" les sacre meilleure formation étrangère de l'année. Dans cette marche vers la gloire, le Japon va marquer une étape importante. Scorpions y déchaîne l'enthousiasme des foules, comme le restitue "Tokyo Tapes" devenu disque culte. Dès lors, rien n'entamera la marche en avant de ce combo qui s'est forgé un son bien personnel avec la complicité du producteur Dieter Dierks. Dès 79, des réalisations comme "Love Drive" ouvrent le marché européen à ceux qui sont devenus de véritables stars sur le vieux continent.
Les problèmes vocaux du chanteur Klaus Meine n'ont pas été sans créer certaines frayeurs chez les fans. Il faudra l'intervention de la chirurgie pour qu'il retrouve ses pleines capacités. L'enregistrement de "Blackout", laissé en suspens, peut dès lors être mené à bien après plusieurs mois d'interruption.
L'audience ne tarde pas à s'élargir au pays de l'Est où le combo connait également un immense succès. La chute du mur et l'effondrement du bloc constitué autour de l'URSS ne manqueront pas d'inspirer ces Allemands qui y consacrent une chanson au titre évocateur "Wind of changes". Classés parmi les dinosaures du rock, ceux de Scorpions continuent, avec des charges puissantes de décibels, leur indestructible saga.
(article trouvé dans un journal, j'ai pris le soin de le recopier (et sans fautes en plus!) t'es gentil de pas me le voler !)